Des salles vidées, un secteur oublié
Le Covid sans parachute
Les cinémas français ont subi une perte de fréquentation de 55% entre 2019 et 2021. Cette baisse est notamment due au Covid 19 qui a littéralement mis le monde en pause pendant presque un an entier, causant ainsi une véritable chute libre des entrées entre 2019 et 2020.
Personnes asiatique avec des masque de type FFp2
Avec une fermeture des salles sombres de 300 jours, elles ont du mal à réintéresser les Français. Malgré une augmentation certes significative sur l’année 2021, on voit que le cinéma intéresse moins les français, surtout entre 25 et 40 ans (boxofficepro.fr). Pour savoir les raisons de cette baisse, la revue électronique Vertigo a questionné plus de 1000 personnes entre le 2 et le 6 mai 2022 sur leurs habitudes de la réouverture des salles sombres le 19 mai 2021. Si plus de la moitié disent être retournés au cinéma, 48% ont modifié leur façon d’y aller, 34% disent y aller moins fréquemment et enfin 14% disent ne plus y aller du tout.
Il existe plusieurs raisons autres que la pandémie pour expliquer cette baisse de fréquentation.
Beaucoup de liasses de billets
Des places de plus en plus chères …
Sur les personnes ayant dit qu’ils ne venaient moins ou plus du tout au cinéma, 36% mettent en avant le prix des places comme principal responsable. En effet, le prix d’une place moyenne est de 7.06 euros alors qu’un abonnement Amazon Prime Vidéo en coûte 5.99, Disney + 8.99 euros ou Netflix 13.46 euros. Malgré le fait que pour Disney + et Netflix, ce soit un peu plus cher qu’une place, il n’en reste pas moins que leurs catalogues sont bien plus fournis que les catalogues proposés chaque semaine dans les cinémas. De plus, sur ces plateformes, le prix ne change pas en fonction du nombre de films regardés.
Salle de cinéma presque vide
… pour des films de moins en moins bons.
La qualité des films est aussi un grand facteur de la baisse de popularité du cinéma. Nous avons tous déjà entendu la fameuse phrase « il n’y a plus rien au cinéma ». C’est ce que pensent beaucoup de français, 23% chez les personnes n’étant pas ou peu revenues au cinéma après la fermeture des salles.